Beethoven aux grands cheveux, variante dite au foulard, 1960
Sculpture en bronze, H. 0.48 m ; L. 0.45 m
Profondeur : 0,37 m.
Monogramme : AB
Inscription : © by Bourdelle.
Numéroté IV, fonte Valsuani.
Certificat de Madame Rhodia Dufet-Bourdelle.
Provenance : Collection privée, Allemagne.
Michel Dufet, Le drame de Beethoven vécu par Bourdelle, Paris, 1970, p. 14.
Ionel Jianou, Michel Dufet, Bourdelle, deuxième édition avec le catalogue des sculptures complété et numéroté, Paris, 1975, p. 71-72, no. 72.
Incarnation du génie romantique, Beethoven inspira de nombreux artistes. On raconte que le jeune Bourdelle, en feuilletant un ouvrage sur le compositeur, fut frappé par sa propre ressemblance physique avec lui. Il se mit à écouter sa musique et raconta : « …chaque cri de ce sourd qui entendait Dieu frappait directement mon âme. Le front de Beethoven suait sur mon cœur écrasé. »
S’identifiant à son modèle, il réalisa de multiples visages de Beethoven, comme un musicien crée des variations sur un thème. En tout, on compte dans son œuvre quatre-vingt sculptures représentant le compositeur, sans compter des dessins et des pastels. En 1929, peu avant sa mort, le sculpteur créa son dernier Beethoven, intitulé La Pathétique. Il déclara : « nous sommes deux lutteurs qui ne se sont jamais séparés. Nos mains peuvent se serrer ».
Ce buste tourmenté, où le génie semble se concentrer dans le front et la chevelure, garde encore les traces de l’influence de Rodin, mais avec des simplifications qui témoignent d’une nouvelle orientation de l’artiste.
Les fontes de cette œuvre ont toutes été tirées après la mort de Bourdelle. Elles portent comme la plus part des fontes posthumes l’inscription © by Bourdelle.
Le monogramme A et B horizontal, en forme presque d’étoile, a été créé dans les années 1919.
Nous remercions Monsieur Colin Lemoine pour l’aide qu’il nous apporté à la rédaction de cette notice.