La belle Maud, 1890
Huile sur toile, H. 0.81 m ; L. 0.54 m
Signée et datée en bas à droite : Anquetin / 90
Provenance : Collection Pierre Cluzel.
Collection privée.
L’un des artistes majeures dans l’élaboration de l’art moderne, Louis Anquetin commence sa formation artistique dans l’atelier de Léon Bonnat à Paris. En 1883, il entre dans l’atelier libre de Fernand Cormon, où il se lie d’amitié avec Toulouse-Lautrec et Vincent van Gogh, qui l’influence durablement par son sens de couleurs et par sa collection d’estampes japonaises qu’il lui fait découvrir. Par ailleurs, Anquetin étudie avec enthousiasme l’œuvre de Rubens et de Delacroix. Il fait la connaissance de Signac en 1887 et s’approche, pendant une courte période, des néo-impressionistes. Travaillant avec Emile Bernard, Anquetin réalise en mai 1888 des tableaux qui seront qualifiés de « cloisonnistes » par le critique Eduard Dujardin, parce qu’ils procèdent par compartiment, analogues au cloisonné, le dessin affirmant la couleur et la couleur affirmant le dessin. Le style cloisonniste sera d’une grande importance pour l’œuvre de Gauguin, mais aussi pour les Nabis. Rompant ensuite avec l’avant-garde, Anquetin se livre à des recherches sur la technique des maîtres anciens.