Richard-Parkes Bonington, La Portique d’Octavie à Rome
Richard-Parkes Bonington (1802-1828)

La Portique d’Octavie à Rome, 1825

Aquarelle et graphite sur papier, H. 328 mm ; L. 244 mm

Signé et daté en bas à droite : R P Bonington / 1825 Paris

Certificat d’authenticité par Monsieur Patrick Noon, daté du 21 novembre 2019.

Provenance : Collection privée, France

Fils unique d’un professeur de dessin et libraire de Nottingham, Bonington apprend l’aquarelle avec son père et expose ses peintures à l’Académie de Liverpool à l’âge de 11 ans. Sa famille s’installe à Calais en 1817 pour démarrer une usine de dentellerie. Là, Bonington est élève de Louis Francia (1772-1839). En 1818, la famille s’installe à Paris pour ouvrir un commerce de dentelles, et dans l’année Bonington rencontre Eugène Delacroix, pendant qu’il copie les peintures hollandaises de paysage et de genre du Louvre. Bonington s’inscrit dans l’atelier du baron Antoine-Jean Gros (1771-1835), le professeur d’art le plus prestigieux alors à Paris, et à l’Ecole des Beaux-Arts. Il commence également des excursions d’esquisse de paysage dans les faubourgs et la campagne environnante de Paris, exécutant des scènes de genre de marchés aux poissons et des ruines architecturales, et vendant ses peintures aux marchands d’art parisiens.

Il expose pour la première fois deux peintures au Salon de Paris de 1822. À partir de 1823, il travaille étroitement avec Francia pour préparer sa propre série de lithographies sur des ruines architecturales, Restes et des Fragments ; mais il commence également la peinture à l’huile et voyage dans le nord de la France, avec un séjour prolongé à Dunkerque. Après le fameux Salon de 1824, où il reçoit une médaille d’or, la demande pour son travail s’accroît significativement. Bonington voyage à Londres en 1825 et également le long de la côte nordique avec Eugène Isabey et Delacroix avant de retourner à Paris et d’habiter avec Delacroix.

Comme l’indique l’inscription « Paris », notre aquarelle n’a pas été peinte d’après nature ; Bonington n’est jamais allé à Rome. L’artiste avait accès aux estampes de la collection de son père. L’une des gravures du Piranèse, Vedute di Roma (1750-1778), montrant le même site sur la planche 34, était probablement la base de ce travail.