Le déjeuner sur la terrasse, Villerville, 1886
Huile sur toile, H. 0.81 m ; L. 1 m
Signée et datée en bas à droite : E. DUEZ. 1886
Provenance : M. Révillon
M. Desparmet-Fitz-Gérald
Collection privée
Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1900, Léonce Bénédite, tome l,
2e partie, Paris 1904, reproduit p. 339.
Catalogue Officiel illustré de l’Exposition Centennale de l’Art Français de 1800 à 1889, décrit et reproduit sous le n°263.
Album Braun, photo n° 1996/1765.
Bruno Delarue, Les peintres à Trouville, Deauville et Villerville, 1821-1950, reproduit p. 218 et 219.
Ernest-Ange Duez débute au salon de 1868 avec Mater Dolorosa. Son premier succès date de 1874, année où il expose Splendeur et Misère et gagne une troisième médaille. De cette époque démarre sa réputation, il obtient successivement plusieurs médailles. Vers 1880, Duez commence une carrière de portraitiste avec deux belles toiles : le portrait du peintre Butin et le portrait d’Alphonse de Neuville puis revient assez vite au paysage qui convient mieux à son esprit réaliste et à ses qualités puissantes de coloriste. C’est à Villerville que Duez s’oriente vers une peinture plus lumineuse et impressionniste tout en conservant une technique précise et un art descriptif. Ces sujets se trouvent sur la plage : femmes et enfants, promenades sur la plage ou repos sur l’estacade. Ces grandes figures de « parisiennes » sont parfois confrontées aux pêcheuses des moulières, dans un ensemble plein de charme. Il réalise encore des portraits au pastel de marins de Villerville avec un souci de vérité et de sincérité.
Ernest-Ange Duez a été l’ami de Sargent qui a peint son portrait mais il est plus proche, par l’esprit, de Gervex ou Stevens. Avec Sargent, ils avaient tous les deux leur atelier boulevard Berthier et faisaient partie d’un même cercle qui comportait Albert Besnard, Gabriel Fauré, et Joseph Roger-Jourdain.