Nature morte à la Vénus de Milo, 1860-1875
Huile sur toile, H. 1.00 m ; L. 0.80 m
Signée en bas à droite : Blaise Desgoffe
Provenance : Vente collection Samuel P. Avery et divers, New York, Leavitt Art Galleries, 9-10 avril 1878, no. 146, intitulé Objects of Art from the Louvre and Hotel Cluny, 39 x 31 [inches]
Collection privée
Passionné par les objets d’art, Blaise Desgoffe devient ce qu’on pourrait nommer un « portraitiste de collections ». Son art virtuose et délicat participe au culte des objets, reflet, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de la passion pour les inventaires, du goût pour la classification et de la diffusion des œuvres d’art conservées dans les collections publiques et privées.
Blaise-Alexandre Desgoffe (1830-1901) naît à Paris, où il fréquente le prestigieux collège Sainte-Barbe. Son penchant inné pour le dessin bénéficie du soutien bienveillant de son oncle, le célèbre peintre de paysages historiques et décoratifs, Alexandre Desgoffe (1805-1882), disciple émérite d’Ingres et membre distingué de l’Institut. Admis à l’École des Beaux-Arts de Paris en octobre 1852, Blaise Desgoffe se forme auprès du gendre de son oncle, autre élève d’Ingres, Hippolyte Flandrin (1809-1864). Cette immersion dans un univers ingresque nourrit chez l’artiste un intérêt prononcé pour la restitution minutieuse des matériaux selon une technique illusionniste. Il suit également l’enseignement de William Bouguereau (1825-1905) avec lequel se noue une amitié durable. Desgoffe épouse Camille Bastid en 1857 à Clermont-Ferrand. De cette union naîtront quatre enfants, dont deux, Auguste et Jules,[1] suivront une carrière artistique.
Portraits d’objets d’art
Blaise Desgoffe se spécialise dans la représentation des bijoux, des armes et des draperies anciennes et peint des natures mortes d’objets d’art et de curiosité. Ce nouveau thème appartient presque exclusivement au XIXe siècle,[2] même si quelques pièces d’orfèvrerie aux belles formes plastiques ont parfois été représentés au cours des siècles précédents. Certains peintres peignent alors de véritables portraits d’objets de valeur, suscitant un surcroît d’intérêt pour la qualité évocatrice et la valeur historique des modèles originaux. Cette vogue, qui consiste à représenter les objets d’art des musées, s’épanouit dans la seconde moitié du siècle. Elle est à replacer dans le contexte du culte des objets[3] qui répond à la passion du siècle pour les inventaires, au goût pour la classification et pour la diffusion des œuvres d’art conservées dans les collections publiques et privées.
Les livrets des Salons signalent une dizaine de peintres qui exposent ce genre de peinture à l’époque[4]. Selon Michel Faré[5], Blaise Desgoffe, qui en est incontestablement le promoteur, acquiert alors une immense réputation.
Desgoffe au Salon
Blaise Desgoffe fait son début au Salon en 1857 et y expose régulièrement jusqu’à sa mort en 1901. La première année, deux de ses quatre tableaux exposés sont des natures mortes, des coupes orientales provenant de la salle des Bijoux du musée du Louvre. Sans doute encouragé par des retours positifs, il perpétuera ce thème tout au long de sa carrière, et exposera soixante-et-onze autres nature mortes d’objets d’art au Salon[6]. Desgoffe expose également à la Galerie George Petit, à Paris, en 1893. Comme beaucoup de peintres de son temps, il envoie ses tableaux à la suite du Salon parisien aux nombreux salons provinciaux. Il participe ainsi à sept salons à Bordeaux,[7] mais également à Nantes,[8] Rouen, Lille,[9] Marseille et Toulouse.
Desgoffe vend son premier tableau à l’État lors du Salon de 1859, une nature morte représentant un Vase d’améthyste[10]. Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1861 où l’impératrice Eugénie lui achète deux compositions. Le Salon de 1863 lui apporte une nouvelle reconnaissance officielle : il est honoré de la médaille de 2e classe et vend une seconde œuvre[11] à l’État. Une médaille de 1ère classe au Salon de 1866 place l’artiste désormais « hors concours », ce qui lui permet d’y exposer sans se soumettre au jury. Après une longue pause de seize ans, et répondant à une sollicitation de l’artiste, l’État lui achète en 1879 un troisième tableau[12]. Puis Desgoffe est honoré d’une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1889, avant de vendre à l’État son extraordinaire Casque circassien (musée des Beaux-Arts de Tours)[13] exposé au Salon de 1890. Entre 1886 et 1901, la Société française des amis des arts lui achète neuf natures mortes au Salon[14]. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1878. Peu avant son décès le 1er mai 1901, Desgoffe peut se réjouir d’une cinquième acquisition par l’État de l’une de ses œuvres exposées au Salon, représentant une vitrine de la Galerie d’Apollon (musée des Beaux-Arts de Bordeaux)[15].
Le succès de Desgoffe va s’estomper avec le temps, jusqu’aux années 1890 qui semblent en marquer la fin. Peu de temps avant sa mort, Desgoffe occupe un petit appartement à Paris où il vit seul depuis que sa femme est repartie à Clermont-Ferrand. Il doit encore trois ans et demi de loyer à son propriétaire et l’estimation de son mobilier s’élève alors à 710 francs[16]. L’inventaire après décès ne mentionne aucun tableau.
Travail assidu au Louvre
Les objets d’arts représentés par Desgoffe[17] sont principalement des pièces d’orfèvrerie, des émaux peints, des majoliques et des armes. Ce sont cependant les gemmes, et plus particulièrement les cristaux de roche, comme on en voit dans notre tableau, qui fascinent le plus le peintre. Le choix des objets représentés correspond bien au goût de son époque. Desgoffe s’intéresse avant tout aux objets du Moyen Âge et de la Renaissance, avec une prédilection pour l’extraordinaire collection de Charles Sauvageot (1781-1860), dont le musée du Louvre reçoit le don en 1856.
Si d’autres artistes[18] ont peint également des objets d’art provenant des salles du musée du Louvre, aucun ne l’a fait avec l’assiduité et la constance de Blaise Desgoffe, qui y a posé son chevalet pendant quarante-six ans. Isabelle Balandre[19] évoque les lettres de l’artiste conservées aux Archives des musées nationaux, dans lesquelles il demande l’autorisation de peindre dans telle ou telle salle. Sa notoriété, sa familiarité avec les lieux et son amitié avec le personnel sont si grandes que les œuvres sont sorties des vitrines. Le soir, le peintre rapporte l’objet pour qu’il soit enfermé de nouveau. Il repère certaines petites salles du musée, parfois fermées au public, dont la qualité d’éclairage, critère indispensable à son travail, lui paraît idéale.
Clients fervents en Europe
Dès la seconde moitié des années 1860, Desgoffe est recherché par une clientèle de grands bourgeois et d’aristocrates possédant d’importantes collections d’objets d’art, à partir desquelles le peintre crée régulièrement des natures mortes. C’est le cas pour Statuette de marbre, vase d’agate, étoffes persanes et indiennes, tableau exposé au Salon de 1865, appartenant au banquier ottoman Théodore Baltazzi[20]. Deux compositions exposées au Salon de 1869 montrent des objets de la collection du comte de Nieuwerkerke, directeur des musées impériaux. Parmi ses commanditaires se trouvent notamment le comte Welles de la Valette,[21] le duc de Morny, le prince Stirbey, le comte Camondo, madame Boucicaut, la marquise de Tholozan, le préfet de police Symphorien Boittelle, le vicomte de Saint-Albin, bibliothécaire de l’impératrice Eugénie, et Louis Marcotte de Quivières, collectionneur et mécène de Chassériau.
Entre 1879 et 1881, Desgoffe fait plusieurs séjours à Londres, où il peint notamment des objets de la collection de Sir Richard Wallace à Hertford House[22].
Louanges aux États-Unis
Aux États-Unis, l’engouement pour l’art européen est à son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle, et Desgoffe y devient alors l’un des artistes les plus populaires. À partir des années 1870, les journalistes et critiques d’art américains chantent ses louanges et invitent les peintres locaux à s’inspirer de ses créations[23]. Ses tableaux descriptifs d’objets d’art exercent ainsi une certaine influence sur les peintres William Michael Harnett (1848-1892) et William Merritt Chase (1849-1916)[24].
Notre tableau provient de la collection de Samuel Putnam Avery (1822-1904), marchand d’art new-yorkais, graveur sur bois et collectionneur de livres rares et d’estampes, qui a été l’un des fondateurs du Metropolitan Museum of Art. En important l’art français et européen, il joue un rôle crucial dans la constitution des collections américaines. Lors de ses nombreux séjours à Paris, il soigne ses contacts avec les artistes et commande des œuvres pour des clients tels que William Henry Vanderbilt, magnat du chemin de fer, dont la description de la collection en 1883 comporte un tableau de Desgoffe[25]. Pendant de nombreuses années, Avery semble avoir été un client important. En 1879, l’année suivant la vente aux enchères où il s’est défait de notre tableau, il lui passe encore une commande[26]. On compte également parmi ses clients américains John Wolfe (1871) et sa cousine Catherine Lorillard Wolfe (1874), qui lui commande un tableau représentant une sélection de ses objets préférés du musée du Louvre[27].
Les objets présentés sur notre tableau
Notre tableau date probablement des années 1860, quand Blaise Desgoffe pratique une peinture extrêmement fine et polie. Le peintre illustre à merveille sa virtuosité pour reproduire les matières précieuses et les jeux de lumière sur leurs surfaces. Il crée ici une composition somptueuse à partir d’objets d’art rivalisant de luxe, issus principalement de la galerie d’Apollon du musée du Louvre. Ces objets variés semblent dépourvus de tout lien entre eux. L’artiste, qui n’a jamais pu les voir réunis, les a « portraiturés » un à un, cherchant à attirer l’attention dans une éclatante composition. Si leurs proportions ne sont pas respectées scrupuleusement, ils sont revanche tous réels et reconnaissables, décrits fidèlement jusqu’au moindre détail. C’est comme si l’artiste conviait son public à un jeu de devinette, offrant ainsi l’opportunité de commenter ces pièces magnifiques.
Tapisserie de la Manufacture Royale des Gobelins
Un pan de tenture de tapisserie occupe théâtralement la partie supérieure de la composition. Il s’agit d’une tapisserie dite à « alentour » à fond jaune imitant le damas, dans la production de la Manufacture Royale des Gobelins de la seconde moitié du XVIIIe siècle, et qui pourrait faire partie de la Tenture de l’Histoire de Don Quichotte[28]. Cette dernière, tissée à plusieurs reprises entre 1717 et 1794, est le plus grand succès des Gobelins. Dans les tapisseries à « alentour », une scène centrale traitée comme un tableau dans un cadre est placée sur un fond imitant un damas et généralement orné de guirlandes de fleurs, de médaillons, d’attributs et même d’animaux.
Le cheval au fond
On distingue au fond à gauche de la composition un cheval qui se cabre à contre-jour devant une colonne cannelée. Il est évident qu’il ne s’agit pas d’une figurine en porcelaine polie. Desgoffe reproduit ici un tableau, ce qui est peut-être unique dans son œuvre, le Saint George de Raphaël,[29] de l’ancienne collection royale depuis 1665 et que Desgoffe a pu contempler au Louvre. Dans ce tableau, plus que le cheval magnifique ou le paysage enchanteur, ce sont plutôt les reflets sur la cuirasse de Saint George qui ont attiré l’artiste.
La table est drapée d’un somptueux tissu en satin de soie orangé, soigneusement cousu sur un fond de satin vert, et embelli de tulle ou d’organza brodé de rubans. Une note colorée est ajoutée par une étoffe indienne en laine à rayures, habilement disposée sur le dossier de la chaise.
Aiguière en cristal de roche
Sur cette table, l’objet mis en exergue est une aiguière en cristal de roche,[30] que Desgoffe a pu admirer à la Galerie d’Apollon. Elle fut taillée au milieu du XIVe siècle à Paris dans une seule pièce de cristal de roche, matériau spécialement prisé par Charles V (1338-1380). La technique, considérée comme une spécialité italienne, était maitrisée par les cristalliers parisiens depuis le XIIIe siècle. L’aiguière est composée d’une panse ovoïde à douze pans prolongés par un large col droit et une anse élaborée. Sa monture en argent doré a subi quelques réfections et comporte des éléments du XVIIe au XIXe siècle. Sa forme à pans coupées reflète celle de l’orfèvrerie contemporaine.
Terrine à l’artichaut
Cette grande terrine couverte de forme oblongue à quatre pieds sur son présentoir en faïence émaillée blanche, est ornée d’un décor polychrome en relief et peint de fleurs. Sa prise du couvercle est formée d’un artichaut, de feuillage et de fruits en relief. Ses bords sont soulignés d’un peigné pourpre et de filets vert et jaune. Il s’agit d’une œuvre de la manufacture de Sceaux datée vers 1760[31].
Un chandelier en émail polychrome sur fond bleu foncé, en partie sur paillons, est placé juste devant la terrine. Il fait partie d’une paire de chandeliers intitulée Les Travaux d’Hercule,[32] repérée par Desgoffe à la Galerie d’Apollon. Créé à Limoges vers 1600, ce chandelier porte l’inscription « IC » en or au revers, qui identifie « Maitre IC », anciennement associé à Jean Courteys ou Jean de Court. Ce chandelier est composé d’une large base circulaire et convexe à douze godrons saillants, et d’un disque plat surmonté d’un vase balustre. Les godrons se détachent sur un fond bleu semé de fins rinceaux dorés, représentant alternativement six travaux d’Hercule et six divinités. La panse, ou vase balustre, reproduit le Triomphe d’Amphitrite d’après Jacques Androuet de Cerceau (1520-1586).
Aiguière en sardoine
Couchée sur la partie droite de la table, de sorte qu’elle n’est pas immédiatement reconnaissable, on découvre une très fameuse pièce provenant de l’ancienne collection de Louis XIV : une aiguière en sardoine[33] que l’on peut toujours admirer dans l’une des vitrines de la Galerie d’Apollon. Plusieurs compositions de Desgoffe représentent cette aiguière[34]. Le corps en sardoine brune de ce grand vase cannelé, venant de la Rome antique a été monté par des orfèvres français vers 1665, avec un bec en forme d’aigle, une poignée représentant une sirène ailée et une base en or ciselé et émaillé. Sous cet angle inhabituel, Desgoffe nous fait admirer la base de la monture, où alternent des acanthes blanches à rehauts roses et bleus et des feuilles de laurier en émail vert translucide.
Devant à droite : Plat des Niobides, Vénus de Milo et ceinture
Au premier plan à droite, juste derrière la statuette en bronze reproduisant la célèbre Vénus de Milo,[35] Desgoffe représente le fameux plat des Niobides,[36] lui aussi exposé à l’époque dans la galerie d’Appolon. Il s’agit d’un plat en émail polychrome sur fond noir, en partie sur paillons, avec des rehauts d’or, daté des années 1580. Desgoffe n’hésite pas à le transformer pour les besoins de sa composition ; en réalité, ce plat est rond et non pas ovale. La composition de la scène du massacre des Niobides qui s’y trouve illustrée, est également altérée pour apparaître de part et d’autre de la Vénus de Milo. On aperçoit Diane dans les nuées et Apollon, se trouvant juste à son côté sur le plat, est représenté par Desgoffe plus à gauche pour ne pas être masqué par la Vénus de Milo. Ce plat est attribué à Martial Courteys, en pleine activité vers 1580. Il est très proche d’un plat peint par son père Pierre Courteys[37].
Aux pieds de la Vénus de Milo, Desgoffe a placé sa signature dans un cartouche apposé sur un ferret de ceinture[38] auquel une petite boule est suspendue. Cette ceinture de velours rouge, dont on découvre la boucle en cuivre doré et ciselé sur la table, a été créée en Allemagne au XVIe siècle. Faisant partie du don Sauvageot de 1856, elle était jadis exposée dans une des vitrines centrales de la Galerie d’Appolon.
Selon le titre de notre tableau à la vente de 1878, certains objets proviennent du musée de Cluny ; la mandoline napolitaine au premier plan, instrument très proche d’un exemplaire du XVIIIe siècle conservé au musée de la Musique[39], et la bourse en métal ciselé suspendue sur la chaise, décrite en 1878 comme boîte à poudre (« Steel tinder box and chain »), en attestent.
[1] Jules Desgoffe (1864-1905) devient peintre et débute au Salon en 1886.
[2] Michel Faré, La nature morte en France. Son histoire et son évolution du XVIIe au XXe siècle, Genève, 1962, tome I, p. 250-251.
[3] Véronique Moreau, Peintures du XIXe siècle. Catalogue raisonné, vol. 1, Musée des Beaux-Arts de Tours, Château d’Azay-le-Ferron, 1999, p. 245.
[4] Parmi les peintres de natures mortes d’objets d’art on peut citer : Leprince-Ringuet, Georges Beniers, Louis Roedler, Antoine Vollon, Mme Claire Giard, Alphonse Hirsch, Jules Barbé, Julien Chappée, Félix Clouet (1806-1882), Charles Vallet, Jean-Pierre Lays (1825-1887), Mlle Louise Fery, Benoit Chirat (1795-1870) et son imitateur Henri Roszczewski.
[5] Michel Faré, La nature morte en France. Son histoire et son évolution du XVIIe au XXe siècle, Genève, 1962, tome I, p. 250.
[6] Élisabeth Hardouin-Fugier, Les peintres de natures mortes en France au XIXe siècle, Paris, 1998, p. 295-296. Et Base Salons musée d’Orsay, https://salons.musee-orsay.fr/, consulté le 17 novembre 2023.
[7] Serge Fernandez, Pierre Sanchez, Salons et expositions Bordeaux. Répertoire des exposants et liste de leurs œuvres, 1771-1950, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2017, t. I, p. 519 (1859, 1869, 1896, 1898, 1900, 1901 et 1902).
[8] Pierre Sanchez, Salons et expositions Nantes. Répertoire des exposants et liste de leurs œuvres, 1825-1920, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2016, t. I, p. 307 (1894).
[9] Nicolas Buchaniec, Pierre Sanchez, Salons et expositions dans le département du Nord. Répertoire des exposants et liste de leurs œuvres, 1773-1914, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2019, t. I (Rouen en 1891 et 1893 ; Lille en 1866).
[10] Nature morte au vase d’améthyste, huile sur panneau, H. 0,35 m ; L. 0,27 m, dépôt du musée d’Orsay au musée des beaux-arts d’Arras.
[11] Vase de cristal de roche du XVIe siècle, escarcelle de Henri II, émaux de Jean Limosin, etc, huile sur panneau, H. 1,25 m ; L. 0,95 m, signé et daté en bas de la niche en émail, à droite : Blaise Desgoffe. 1862, Paris, musée d’Orsay, RF 81.
[12] AN F/21/4304, Base Arcade, http://www2.culture.gouv.fr/documentation/arcade/ (consulté le 17 novembre 2023) ; et Isabelle Balandre, « Blaise Desgoffe, peintre passionné des objets d’art du Louvre », Objets d’art. Mélanges en l’honneur de Daniel Alcouffe, Dijon, 2004, p. 405, note 29.
[13] Casque circassien, poire à poudre orientale du musée de l’artillerie, 1890, huile sur toile, H. 0,80 m ; 0,60 m, Tours, musée des Beaux-Arts (inv. 947-58-1).
[14] Isabelle Balandre, « Blaise Desgoffe, peintre passionné des objets d’art du Louvre », Objets d’art. Mélanges en l’honneur de Daniel Alcouffe, Dijon, 2004, p. 405.
[15] Salon de 1901, no. 639 : Reliquaire du XVIe siècle, cristaux de roche, bibelots, etc [titre actuel La Galerie d’Apollon au Louvre], huile sur toile, H. 1,00 m ; L. 0,81 m, achat de l’Etat en 1901, exposé au Salon de Bordeaux en 1902 (no. 176), en 1903 déposé au musée de Bordeaux (Bx E 1181). Voir aussi Base Archim http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr (Albums des acquisitions de l’État de 1864 à 1901) consultée le 17 novembre 2023.
[16] Minutes non déposées de l’étude du Me Cottin, notaire à Paris, citée par Isabelle Balandre, 2004, p. 405-406.
[17] Isabelle Balandre, « Blaise Desgoffe, peintre passionné des objets d’art du Louvre », Objets d’art. Mélanges en l’honneur de Daniel Alcouffe, Dijon, 2004, p. 400-407, p. 404.
[18] Henri-Dominique Roszczeski, Louise-Marie-Hortense Pauvert (1870-1950), ou encore Georges Croegaert (1848-1923). cf Isabelle Balandre, 2004, p. 406.
[19] Isabelle Balandre, 2004, p. 402-404.
[20] Lorsque ce tableau est mis en vente un an plus tard (Vente Paris, Hôtel Drouot, Me Charles Oudart, 9 avril 1866), il est précisé que « ce tableau (…) a été fait pour M. B…i, qui a fourni les modèles de tapis et autres objets d’art ».
[21] Porcelaine de Saxe, calice, tapis de Smyrne, et autres objets de la collection du comte Welles de la Valette, huile sur toile, signée et datée en bas à droite : « Balise Desgoffe 1873 », H. 1,26 m : L. 1,05 m, Salon de 1874, localisation inconnue.
[22] Nature morte dite aux Objets Wallace, 1880, huile sur toile, H. 1,00 m ; L. 1,50 m, vente Christie’s Monaco, 20 juin 1992, lot 111, localisation actuelle inconnue. Olifant de saint Hubert, 1881, huile sur panneau, H. 0,25 m ; L. 0,61 m, Chantilly, musée Condé (inv. 542).
[23] William H. Gerdts et Russel Burke, American Still-Life Painting, New York, 1971, p. 135.
[24] Ibid, p. 200.
[25] Edward Strahan, Mr. Vanderbilt’s house and collection, Boston, 1883-1884, volume 3, https://libmma.contentdm.oclc.org/digital/collection/p16028coll4/id/33098/rec/1
(consulté le 17 novembre 2023).
[26] Lettre de Blaise Desgoffe à Samuel Putnam Avery, 25 janvier 1879, New York, The Metropolitan Museum of Art, “Samuel Putnam Avery papers”, https://libmma.contentdm.oclc.org/digital/collection/p15324coll13/id/4132 (consulté le 17 novembre 2023). Desgoffe y demande un acompte de 1.500 ou 2.000 francs pour une commande de tableau (H. 0,73 m ; L. 0,54 m).
[27] Objets d’art du Louvre, 1874, huile sur toile, H. 0,73 m ; L. 0,92 m, signée et datée en bas à gauche : Blaise Desgoffe / -74, New York, Metropolitan Museum of Art (inv. 87.15.119).
[28] Nous remercions Monsieur Arnaud Denis, inspecteur des collections, chargé des tapisseries anciennes, Mobilier national.
[29] Raphaël, Saint Georges luttant avec le dragon, 1503-1505, huile sur panneau, H. 0,29 m ; L. 0,26 m, Paris, musée du Louvre (inv. 609).
[30] Aiguière en cristal de roche, vers 1350, montures XVIIe-XIXe siècles, cristal de roche, et montures modernes d’argent doré, H. 0,25 m ; L. 0,13 m, Paris, musée du Louvre (d’inv. OA 62 A, MV 869), actuellement Richelieu, salle 3.
[31] Grande terrine couverte de forme oblongue sur quatre pieds et son présentoir, vers 1760, faïence, décor petit feu, H. 0,31 m ; L. 0,39 m ; présentoir : H. 0,36 m ; L. 0,50 m, Sceaux, musée de l’Ile de France (inv. 69.6.1). Cat. exp. Sceaux – Bourg la Reine. 150 ans de céramique, des collections privées aux collections publiques, musée de l’Ile-de-France, Sceaux, 1986, no. 57. Desgoffe a pu peindre cette pièce au musée national de la céramique à Sèvres, qui conserve deux exemplaires (MNC 4174.1-2 ; MNC 26000/Cl. 7422).
[32] Maître I.C., Chandelier d’une paire : Les Travaux d’Hercule, créé à Limoges vers 1600, Paris, musée du Louvre (MR 2504 ; N 1368). Actuellement visible aile Richelieu, salle 20, vitrine 10. Sophie Baratte, Les émaux peints de Limoges, Paris, 2000, p. 358-359.
[33] Aiguière, H. 0,24 m ; L. 0,22 m, sardoine du Ier siècle av. J-C. – Ier siècle après J.-C., monture en or émaillé Paris, vers 1665, Paris, musée du Louvre (MR 114). Les Gemmes de la Couronne, cat. exp. Paris, musée du Louvre, 2001, p. 49-51.
[34] Objets d’art du Louvre, 1874, huile sur toile, H. 0,73 m ; L. 0,92 m, signée et datée en bas à gauche : Blaise Desgoffe / -74, New York au Metropolitan Museum of Art inv. 87.15.119. Desgoffe représente la même aiguière également dans trois tableaux de localisation actuellement inconnue : Nature morte, huile sur toile, H. 0,50 m ; L. 0,36 m, vente New York, Christie’s, 16 octobre 1991, no. 3 ; Nature morte, huile sur toile, H. 1,15 m ; L. 1,51 m, vente New York, Christie’s, 30 octobre 1992, no. 1 ; Nature morte à l’aiguière en pierre dure, 1857, huile sur panneau, H. 0,46 m ; L. 0,31 m, signé et daté en bas à gauche Blaise Desgoffe 1857, Sotheby’s Paris, 10 novembre 2021, no. 140.
[35] Reproduction en bronze la célèbre Vénus de Milo, sculpture originale grecque, datant de la fin du IIe siècle av. J.-C., découverte en 1820, dans l’île de Mélos, au sud-ouest des Cyclades ; marbre de Paros, H. 2,02 m, Paris, musée du Louvre (MA 399). Au temps de Desgoffe, les reproductions de cette pièce maitresse du musée du Louvre sont déjà en vente en diverses tailles.
[36] Martial Courteys (actif entre 1544 et 1581, mort en 1592), Plat rond : Le Massacre des Niobides, 1580-1590, émail peint, diamètre : 46,7 cm ; hauteur : 5,5 cm, porte une inscription « COURTOIS » sur le revers, Paris, musée du Louvre (MR 2412 ; N 1344). Actuellement visible aile Richelieu, salle 20, vitrine 7. Sophie Baratte, Les émaux peints de Limoges, Paris, 2000, p. 364.
[37] Vente Rothschild Masterpieces I, Christie’s New York, 11 octobre 2023, lot 14.
[38] Boucle et ferret de ceinture, Allemagne, XVIe siècle, Paris, musée du Louvre (inv. OA 602).
[39] Mandoline napolitaine, vers 1790, Paris, musée de la musique (D.E.Cl.3484), dépôt musée de la Renaissance. Nous remercions Madame Catherine Adam-Sigas pour cette suggestion.