Pierre-Henri de Valenciennes attr., Paysage crépusculaire, nuages roses
Pierre-Henri de Valenciennes attribué (1750-1819)

Paysage crépusculaire, nuages roses, vers 1790

Huile sur papier marouflé sur toile , H. 0.14 m ; L. 0.22 m

Provenance : Collection privée

Nous remercions Monsieur Luigi Gallo, spécialiste de Pierre-Henri de Valenciennes, de nous avoir donné son avis sur ce tableau qu’il considère une très belle esquisse à l’huile et qu’il rapproche d’un tableau de l’artiste montrant une vallée avec rivière en situation d’orage avec une cascade près de Terni (ancienne collection de l’Épine). Monsieur Gallo date notre tableau de vers 1790. En dépit de sa grande qualité, il préfère par précaution le classer comme « attribué à Valenciennes ».

Valenciennes est reconnu comme le peintre de paysage le plus remarquable de son temps, appelé le David du paysage. Formé comme peintre d’histoire à Toulouse et ensuite à Paris, il fait un séjour à Rome de 1777 à 1781, où il consacre beaucoup de temps aux études de perspective et de paysage. Lors d’un bref séjour à Paris en 1781, Valenciennes fait la connaissance de Claude-Joseph Vernet qui transforme sa conception de la perspective et du rôle du ciel et des nuages dans un paysage. De retour à Rome en 1782, Valenciennes commence une série d’études de paysage à l’huile sur papier qui sont aujourd’hui reconnues comme des chefs-d’œuvre de l’art européen (150 sont au Louvre). De retour à Paris en 1785, Valenciennes est reçu à l’Académie royale en 1787, l’année de sa première exposition au Salon, depuis lors il expose régulièrement des paysages historiques.

Dans les années 1780, il ouvre un atelier où amateurs et professionnels se réunissent. Valenciennes est non seulement un peintre de paysage connu mais également un savant et théoricien de premier ordre. Son ouvrage Eléments de perspective pratique à l’usage des artistes, réflexions et conseils sur le genre de paysage, paru à Paris en 1800, a largement influencé des générations de peintres. Il y décrit deux façons d’appréhender la nature : la voir « tel qu’elle est » ou « tel qu’elle pourrait être ». Sa préférence va à la seconde car cette méthode d’interprétation permet de faire travailler l’imagination plutôt que de simplement copier.

PDF