Portrait de gentilhomme, 1765
Huile sur toile, H. 0.65 m ; L. 0.53 m
Signée et datée en haut à droite : Perronneau / 1765.
Provenance : Collection René Benjamin.
Collection privée, France.
Léandre Vaillat et Paul Ratouis de Limay, J.-B. Perronneau, sa vie et son œuvre, Paris, 1923, p. 89 et 223, pl. 26.
Jean-Baptiste Perronneau étudie d’abord la gravure avec Laurent Cars, puis la peinture avec Charles-Joseph Natoire. Agréé de l’Académie royale en 1746, il est reçu membre en 1753. Artiste brillant, il excelle particulièrement dans l’art du pastel. Il exerce à Paris et dans de nombreuses villes de France où il s’attache à peindre la bourgeoisie locale. Par la suite, sa carrière est ponctuée de voyages en Russie, Pologne, Hollande et Italie.
Remis à l’honneur de nos jours, il est aujourd’hui considéré comme l’égal de Quentin de la Tour, et même préféré pour la plus grande sincérité de ses portraits.
Les portraits à l’huile de Perronneau sont rares. La touche légère et spirituelle caractéristiques de ses pastels est également présente dans ses portraits peints à l’huile, dont celui-ci est un bon exemple. MM Vaillat et Ratouis de Limay en font une description très précise, par comparaison avec un pastel appartenant à la collection de Mme Fellows : « il existe dans la collection de M. René Benjamin un portrait d’homme qui offre quelque analogie avec le précédent. Quoiqu’il s’agisse d’une peinture à l’huile et non plus d’un pastel, d’un cadre rectangulaire et non d’un ovale, d’une figure de face et non de trois quarts, le personnage porte à peu près le même âge, un habit de la même tonalité – ce délicieux bleu vert familier à Perronneau -, avec les mêmes galons et boutons d’or. La figure est coupée à mi-corps, mais on ne voit plus cette fois de tricorne passé sous le bras, ni de décoration par dessus le jabot de dentelle qui s’échappe du gilet entr’ouvert. Il semble bien aussi qu’il y ait plus de plénitude dans les traits, plus de bonhomie et d’esprit, un nez et des lèvres plus sensuelles. Sur le fond rompu d’or, en haut et à droite, on lit la signature de l’artiste ainsi orthographiée: Perronneau, et la date de 1765. M. René Benjamin que nous avons questionné, n’a pu que nous indiquer que ce portrait provenait du château de Saché, près de Tours, le fameux Saché d’où est datée une partie de la correspondance de Balzac, à 7 kilomètres d’Azay-le-Rideau, c’est-à-dire dans une région où l’on a retrouvé d’autres œuvres de l’artiste. »
Notre tableau sera inclus dans le catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste en préparation par Madame Dominique d’Arnoult.