Portrait de jeune homme, par Louis Tocqué
Louis Tocqué (1696-1772)

Portrait de jeune homme, 1746

Huile sur toile, H. 0.81 m ; L. 0.65 m

Signée et datée en bas à droite : Tocqué 1746.

Provenance : Jean-Léon Gérome (1824-1904), Paris
Par descendance, à sa fille, Madame Etienne Boussod, née Jeanne-Élisabeth Gérome (1863-1914), Paris
Paul Cailleux, Paris
Mr et Mme José Rappaport, Buenos Aires
Sotheby's, New-York, 6 juin 1985, lot 146
Sotheby's, Vente anonyme, New-York, 4 juin 1987, lot 161
Collection privée, France.

Bibliographie :
  • Inventaire post mortem de la collection du peintre Jean-Léon Gérôme, le 25 janvier 1904 (Paris, Archives nationales de France, Minutier Central [M. Boullaire, notaire], Etude Frédéric Roiena et Vincent Roussel, 5 quai Voltaire, étude XII) : « Grand salon / no. 263 Un tableau par Tocqué, portrait d’homme ».
  • A. Doria, Louis Tocqué, Paris, 1929, p. 155, cat. no. 533; également cité p. 144, cat. no. 357.

Tocqué étudie brièvement avec le peintre d’histoire Nicolas Bertin, mais sera plus influencé par le portraitiste Jean-Marc Nattier, dans l’atelier duquel il entre autour de 1718, et dont il épousera la fille en 1747. Dans l’atelier de Nattier il exécute des copies de portraits d’Antony van Dyck, Nicolas de Largillière et Hyacinthe Rigaud. Il n’est admis qu’en 1731 à l’Académie Royale sous l’influence de la famille de Peirenc de Moras et est reçu comme membre à part entière en 1734 avec ses portraits de trois-quarts de Louis Galloche et Jean-Baptiste Lemoyne (Paris, musée du Louvre). Ses talents de portraitiste sont rapidement reconnus, et il reçoit un certain nombre de commandes royales, y compris le portrait en pied du dauphin, Louis de Bourbon (1738, Paris, musée du Louvre) et de Marie Leczinska (1740, Paris, musée du Louvre).

A l’exemple de ce portrait, Tocqué réalise de nombreuses commandes privées. Ses modèles comprennent de nombreux aristocrates, mais aussi des artistes, des intellectuels et des membres de la haute-bourgeoisie. Il les représente d’une manière informelle et objective plutôt que idéalisée.

Ce réalisme provoque un fort engouement pour son art dans toute l’Europe, l’appelant à travailler à Saint-Pétersbourg et Copenhague. Le caractère relativement informel qui caractérise ses portraits rajeunit la tradition du portrait à travers la France et la Scandinavie, et influencera de nombreux artistes tels que Carl Gustaf Pilo et Jens Juel.