Portrait de Louis XIV en trompe-l’oeil, Vers 1820.
Miniature. Aquarelle sur ivoire peint à la manière d’un camée antique. Dans un rare cadre en bronze doré., H. 0.74 m ; L. 0.57 m
Provenance : Collection privée, France.
Originaire de l’Indre, Parant est l’élève de Jean Leroy. Au plus tard en 1800 on le retrouve à Paris, où il commence à exposer au Salon. Jusqu’en 1834 il y expose de petits portraits à la manière de camées antiques, peints sur ivoire ou sur porcelaine. Il s’est spécialisé dans l’imitation de pierres fines gravées en relief comme de l’agate, de la sardoine, de la cornaline et d’autres. Avec de tels portraits et compositions allégoriques à la gloire de personnages historiques, il s’établit une solide réputation parmi les peintres en trompe-l’œil et se voit discerner des médailles en 1806 et 1808. Il peint notamment les portraits de l’impératrice Joséphine et de Vivant Denon (Paris, musée du Louvre). C’est probablement par l’entremise de Denon que Parant est entré à la manufacture de Sèvres où il fut employé de 1806 à 1828 et de 1835 à 1841.
Au Salon de 1819, Parant expose un service de porcelaine commandé par Louis XVIII, « L’Apothéose d’Henri IV » (musée de Pau), et aussi un « Louis XIV recevant la couronne de l’immortalité au milieu des grands hommes de son siècle ». Notre portrait s’inscrit dans cette même veine de glorification du passé monarchique sous la Restauration.
Louis XIV est représenté ici comme jeune monarque, en profil vers la droite, portant une légère moustache. Avant lui, les rois de France et les gentilshommes avaient porté une barbe et une moustache, désormais la perruque devint le signe de la noblesse. Il paraît que Louis XIV voulait garder ses cheveux naturels et qu’il obligea les perruquiers à les mêler à ceux de sa perruque, qu’il ne laissait pas poudrer. Les teintes claires de la peau sont obtenues par le support en ivoire, laissé en réserve. Parmi les sources d’inspiration possibles, le Louis XIV de profil de Charles Le Brun et la sculpture en buste du Bernin sont probablement les plus proches d’esprit.