Portrait du comte Honoré de La RiboisièrePortrait du comte Honoré de La Riboisière
Antoine-Jean Baron Gros (1771-1835)

Portrait du comte Honoré de La Riboisière

Huile sur toile, H. 0.73 m ; L. 0.59 m

Signée en bas à gauche : Gros.
Le tableau est présenté dans son cadre d’origine sculpté en bois et plâtre.

Provenance : Collection privée étrangère depuis 1936.

Bibliographie :
  • Catalogué et décrit par J.B Delestre, l’historien du grand peintre.
  • Portrait du comte Honoré de la Riboisière (sic). Le comte Honoré de la Riboisière, fils du célèbre inspecteur général de Vartillerie, est aujourd’hui membre de la chambre des Pairs. Il était autrefois capitaine sous les ordres de son père; c ‘est revêtu du costume brillant d’artilleur, que Gros en a fait le portrait en buste .
    Le jeune de la Riboisière a les mains réunies au-dessus de la poignée d’un sabre. Sa tête est découverte; son regard, plein de finesse et d’aménité, se dirige vers le spectateur; les tons de la fourrure et de l’or, placés sur la poitrine, sont en harmonie parfaite; les traits du visage sont grassement étudiés; leur expression offre un charme inexprimable. Les chairs sont palpitantes de vie et de jeunesse.
    Le modelé, facile et soutenu, semble appartenir à l’école de Prud’hon, pour la suavité. Cet artiste fut vivement frappé du talent supérieur répandu sur cette petite toile; il se plaisait à la voir et à l’admirer. C’est, en effet, l’une des plus gracieuses et des plus complètes productions de Gros; elle est fraîche comme au premier jour…
    M. Honoré de la Riboisière a été peint en 1815.
  • J. B. Delestre, Gros, sa vie et ses ouvrages, Paris, 1867, p. 258.

Honoré-Charles Baston, comte de la Riboisière, naît à Fougères le 21 septembre 1788 ; il meurt à Paris le 21 mars 1868. Il fait, de 1809 à 1812, les campagnes de la Grande Armée comme aide de camp de son père, le général Jean Ambroise de la Riboisière et devient chambellan de l’Empereur en 1813 et son officier d’ordonnance pendant les Cent-Jours. Il quitte le service après Waterloo. Il est élu député en 1828, appelé à la chambre des pairs en 1835 et au Sénat en 1852. Il est vu presque à mi-corps. Ses mains gantées s’appuient sur la poignée de son sabre. Une pelisse passementée d’or et garnie de fourrure grise retombe sur son dolman galonné d’or ou est épinglée la Légion d’honneur.