Portrait du général Auguste Bertin de Vaux, à l’âge de 18 ans (1799-1879), 1817
Pierre noire, craie blanche et estompe sur papier, H. 218 mm ; L. 175 mm
Monogrammé et daté : GT/ mars 1817
Provenance : Famille Bertin de Veaux, château de Villepreux
Fils de Louis-François Bertin de Vaux, et neveu de Bertin L’Aîné (le monsieur Bertin du célèbre tableau d’Ingres), Auguste fut officier de cavalerie et officier d’ordonnance du duc d’Orléans avant d’être nommé général de division en 1861. Homme politique français, il siégea en tant que député de Seine-et-Oise dans les rangs du parti conservateur de 1837 à 1842. En 1866, Auguste Bertin de Vaux fut élevé au grade de grand officier de la Légion d’honneur. Il faisait partie de l’une des plus illustres familles du « juste milieu », cette grande bourgeoisie éclairée qui, au sortir de la Révolution et de l’Empire, allait façonner la France de la Restauration, en marche vers la modernité de l’ère industrielle.
Alliant la précision d’un trait acéré aux effets de sfumato donnés par un délicat travail d’estompe, une des particularités de Girodet dessinateur, notre feuille restitue parfaitement la finesse patricienne des traits d’Auguste Bertin.
La feuille très fraiche, car conservée à l’abri de la lumière par un voile de tissus, peut être rapprochée d’autres portraits dessinés de l’artiste, comme le Portrait de Canova (Paris, Louvre) ou l’Autoportrait présumé de Girodet (Montargis, Musée Girodet).
La mise en scène du modèle, son buste se découpant sur un fond de nuage, donne à notre dessin un caractère onirique, en écho aux compositions héroïques de l’artiste qui illustrèrent l’épopée napoléonienne.