Santi Giovanni e Paolo depuis la villa Casale, Rome, 1815
Crayon noir sur papier crème, H. 0.33 mm ; L. 0.485 mm
Signé et daté au crayon en bas à droite : D. 6 Martii 1815 – Eckersberg.
Inscrit à l’encre au milieu en bas : Et Partie af St. Giovani et Paulo – taget fra Villa Casale.
Annotation au dos : 330.
Provenance : Vente d’après décès, Copenhague, 17 janvier 1854, catalogue p. 25, lot 330 : 1815: Kirken Sti. Giovanni e Paolo seet fra Villa Casale. Blyant
Acquis par Michael Raffenberg, membre du conseil d’administration de la Art Society, Copenhague.
Collection Karl Madsen, directeur de la National Gallery de Copenhague 1911-1925.
Collection privée.
- Emil Hannover, Maleren C.W. Eckersberg, Copenhagen, 1898, p. 358, no. 331 : mention de notre dessin comme appartenant à Karl Madsen.
- Peter Michael Hornung, Kasper Monrad, C.W. Eckersberg – dansk malerkunsts fader, Copenhagen, 2005, p. 168 : discussion sur la relation entre notre dessin le tableau (voir plus bas).
Considéré avec raison comme étant le « père de la peinture danoise », Eckersberg enseigne durant trente-cinq ans à l’Académie royale de Copenhague et infléchit une évolution importante dans l’art local. Il s’est exercé dans tous les genres : la peinture d’histoire, le portrait (plus de 150) et le paysage, avec des vues d’architecture et des marines.De 1803 à 1810, il étudie à l’Académie royale, alors dirigée par N.A. Abildgaard, et vise une carrière de peintre d’histoire. Après avoir remporté une médaille d’or, il part à Paris en 1810. Pendant un an, il est l’élève de Jacques-Louis David, ce qui se révèle décisif pour sa maturation artistique.
C’est au cours de son séjour à Rome, de 1813 à 1816, que l’artiste atteint sa pleine maturité. Il y travaille en plein air, exécutant une série de vedute de la ville avec des points de vue peu habituels. De retour à Copenhague, il devient professeur à l’Académie en 1818.
Eckersberg fonde son art sur l’observation de la nature et sur les principes de la composition classique. Le travail d’après modèle vivant, masculin et féminin, fait partie intégrante de l’éducation dispensée à ses élèves. De même, il les emmène régulièrement dans les environs de Copenhague pour les faire travailler d’après nature. La perspective linéaire devient l’une des composantes essentielles de son enseignement. Dans ses deux traités sur le sujet, publiés en 1833 et 1841, il définit les règles de la construction de l’espace ainsi que du traitement des ombres.
En dépit de commandes pour des tableaux d’histoire et des portraits, Eckersberg parvient à consacrer une part croissante de son temps à la peinture de marine. À partir des années 1820, ce genre devient, d’une manière évidente, une passion persistante jusqu’à la fin de ses jours.