Théodore Géricault (1791-1824)

Trompette de Hussards d’Orléans en grande tenue, Vers 1814-1815.

Huile sur toile, H. 0.47 m ; L. 0.38 m

Provenance : Collection M. G. Sortais.
Vente Paris, 22 mai 1925, Hôtel Drouot, André Desvouges et Henri Baudoin, commissaires-priseurs, F. Marboutin, expert, n° 48 : « Tableaux/ Géricault (Jean-Louis-Théodore)/ Rouen 1791 † Paris, 1824/ [n°] 48 – Trompette de Hussards de la Restauration ; étude/ Il est assis à droite, le corps de profil vers la gauche, coiffé d’un haut shako rouge à plumet blanc, vêtu de son uniforme, son manteau blanc, orné de fourrure, sur l’épaule gauche. Sa main gauche est appuyée sur la garde de son sabre, de la droite il tient sa trompette./ Papier marouflé sur toile [L’information est fausse. Il s’agit bien d’une huile sur toile. Signalons que la description du catalogue de la vente du 22 mai 1925 a été collée sur le châssis du tableau]. Haut., 47 cent ; larg., 38 cent./ Voir la reproduction » (Catalogue des tableaux anciens […], pastels, dessins, gravures […] composant la collection de M. G. S. [Sortais].
Collection Heilbuth, Copenhague (selon Eitner, 1983).
Collection privée, France.

Bibliographie :
  • Anonyme, « Revue des ventes de mai », Le Figaro artistique, 18 juin 1925, p. 572.
  • Philippe Grunchec, Tout l’œuvre peint de Géricault, introduction de Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1978, p. 99, cité sous le n° 80 (par erreur, Philippe Grunchec affirme que le tableau de Vienne provient de la vente du 22 mai 1925).
  • Lorenz Eitner, Géricault, His Life and Work, Londres, Orbis Publishing, 1983, p. 331, cité note 74 : « A replica of this picture [le tableau de Vienne] was formerly in the Heilbuth collection, Copenhagen ».
  • Philippe Grunchec, Tout l’œuvre peint de Géricault, introduction par Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1991 [édition de 1978, revue et augmentée], p. 99, cité sous le n° 80 (par erreur, Philippe Grunchec affirme que le tableau de Vienne provient de la vente du 22 mai 1925).
  • Lorenz Eitner, Géricault, sa vie, son œuvre, [1983], traduit de l’anglais par Jeanne Bouniort, Paris, Gallimard, 1991, p. 418, cité note 73 : « Une réplique du tableau figurait autrefois dans la collection Heilbuth, à Copenhague ».
  • Germain Bazin, Théodore Géricault. Étude critique, documents et catalogue raisonné, t. V, Le retour à Paris, Paris, Wildenstein Institute & Bibliothèque des arts, 1992, pp. 42, 179-180, n° 1560A : « Trompette de Hussards, Auteur inconnu. Situation actuelle inconnue ».

Le Trompette de Hussards d’Orléans en grande tenue est une magnifique et vive étude faite sur le motif pour le tableau conservé au musée du Belvédère de Vienne. Le peintre a laissé ici volontairement son œuvre inachevée, suggérant les formes et brossant l’uniforme avec ardeur pour reprendre ensuite cette ébauche dans son atelier y apportant de très subtiles modifications qui accentuent l’aspect fini de la version de Vienne.

Théodore Géricault, l’un des plus grands peintres romantiques, était aussi un militaire. La composition de notre tableau est si naturelle qu’il est tout fait possible qu’il ait fait poser l’un de ses amis engagés comme lui dans la nouvelle armée royale de la Restauration. Le peintre a su transcrire parfaitement cette fierté propre aux soldats de la cavalerie.

Une notice très complète, écrite par M. Bruno Chenique est disponible sur simple demande. Le tableau sera reproduit dans le Catalogue raisonné des tableaux de Théodore Géricault en préparation