Village en Bretagne, vers 1892
Huile sur toile, H. 0.44 m ; L. 0.33 m
Provenance : Atelier de l’artiste
Collection Lillemor Clement (fille de l'artiste), Vaerlose, Danemark
Acquis auprès de celle-ci le 16 avril 1980
Vente Christie’s, Paris, 2 décembre 2008
Collection particulière, France
Viborg, Skorgaard Museet, Konstnere Omkring Taarnet, octobre-novembre 1976, n°109.
Gauguin et l’École de Pont-Aven, avril-novembre 1993, Tokyo, Bunkamura Museum of Art ; Kyoto, National Museum of Modern Art ; Hokkaido Museum of Modern Art ; Mie, Prefectural Art Museum et Koriyama City Museum of Art, p. 115, n°94 (illustré en couleur).
Gauguin and the Pont-Aven School, Sydney, Art Gallery of New South Wales, mai-juillet 1994, p. 105, n°62 (illustré en couleur ; détail reproduit, p. 103).
Gauguin and the School of Pont-Aven, Indianapolis Museum of Art ; Baltimore, The Walters Art Gallery ; Musée des Beaux-Arts de Montréal ; Memphis, The Dixon Gallery and Gardens ; San Diego Museum of Art ; Portland Museum of Fine Arts ; Boston Museum of Fine Arts et Jérusalem, The Israël Museum, septembre 1994 – janvier 1997, p. 90, n°62 (illustré en couleur).
Notre tableau se rattache à l’École de Pont-Aven, mouvement de peinture initié par Paul Gauguin (1848-1903) et le jeune Émile Bernard (1868-1941) à partir de 1888. Pont-Aven est un petit village sur la côte bretonne où une colonie cosmopolite d’artistes s’est créée dès 1860. Gauguin et Émile Bernard y développent un nouveau langage pictural, loin du naturalisme. Leur vision subjective est traduite à l’aide de couleurs pures et de formes simples juxtaposées, cernées d’un contour plus sombre. Ils puisent leur inspiration entre autres dans les estampes japonaises. Ils osent de ce fait des mises en pages novatrices, et renoncent totalement à la perspective classique. La grande modernité de leur démarche réside dans leur prise de conscience qu’ils peuvent se détacher du réel pour créer un être en soi, le tableau, doué d’une vie propre.
Gad Frederik Clement est l’un des rares artistes danois ayant fait le voyage en Bretagne. Au début de sa carrière, vers 1890-1895, son art est très influencé par les peintres symbolistes Ludvig Find et Mogens Ballin. Son intérêt pour le symbolisme s’intensifie lorsqu’il rencontre Paul Gauguin et ses amis peintres en France. Avec Mogens Ballin, Clement passe l’hiver 1890-1891 à Paris. En été 1892, il travaille en Bretagne1 et peint une série de paysages proches de l’art de Gauguin.
- Vera Rasmussen, « G.F. Clement », Weilbach. Dansk Kunstnerleksikon, 4e version, 1994 : https://www.kulturarv.dk/kid/VisWeilbachRefresh.do?kunstnerId=6258&wsektion=alle [↩]