Vue du Puy de Dôme et de Royat, 1839
Huile sur papier marouflé sur toile., H. 0.3 m ; L. 0.39 m
Située et datée en bas à droite : Royat 1839
Provenance : Collection privée, Paris
Collection privée, New York
Michel Schulman, Théodore Rousseau, catalogue raisonné de l’œuvre peint, Les éditions de l’amateur, 1999, n° 203, p.157.
Lorsque Théodore Rousseau s’installe à Barbizon en 1836, il n’a que 24 ans, mais est déjà très connu parmi les artistes. Il devient rapidement une figure symbolique de l’école de Barbizon. A ses séjours dans la région de Fontainebleau se sont ajoutés de nombreuses explorations en Normandie, dans le Jura et en Auvergne, sources d’expériences, de notations et de souvenirs. Avec Corot, Théodore Rousseau domine la peinture de paysage française du milieu du XIXe siècle. Il savait en effet empreindre ses paysages d’un sentiment profond de la nature et parfois d’émotions violentes. Son dessein était de s’identifier à la nature et de la servir en lui prêtant sa voix. Passant tour à tour du romantisme au naturalisme, Rousseau anticipa ainsi bien des découvertes de l’impressionnisme.
Notre tableau représente le Puy de Dôme et la ville de Royat. Le coucher du soleil ravivant les couleurs d’automne en font un magnifique paysage romantique. La facture du tableau témoigne des recherches de Théodore Rousseau pour aboutir à un concept pictural très innovant. Une palette éclatante, des touches extrêmement diversifiées appliquées avec légèreté, spontanéité et décision structurent les assises du sol, à quoi s’ajoute une superposition de tons opalescents et transparents visant à créer un effet de profondeur et de matière.