École romaine, Napoléon sortant de son tombeau
Ecole romaine XIXe siècle

Napoléon sortant de son tombeau, 1869

Micro-mosaïque, H. 0.64 m ; L. 0.55 m

Signé et daté : S.PC/DE ROSSI/ROMA/1869

Provenance : Collection privée

Au moment du retour des cendres, en 1840, Horace Vernet livre au graveur Jean-Pierre Jazet (1788-1856) un tableau destiné à être gravé. Il représente Napoléon sortant de son tombeau, véritable allégorie du souverain qui, à l’évidence, reprend l’iconographie du Christ.
Le tableau n’est plus connu aujourd’hui, mais il est rapidement diffusé sur de nombreux objets : tabatières, foulards… Ils témoignent de la ferveur qui accompagne le Retour des cendres, moment fondamental de la construction de la légende napoléonienne, interprété alors comme une résurrection de l’Empereur et du prestige de l’Empire.

Par le terme « micro-mosaïque » on désigne une mosaïque dont les minuscules éléments de verre filé, de fragments d’émail coloré (smalti filati) constituant son décor, sont très finement assemblés de manière à rendre les joints presque imperceptibles. Les micro-mosaïques romaines sont composées de formes régulières, alors qu’à Venise on utilise une grande variété de formes. Après l’assemblage et le collage, les pièces sont cirées et polies. À Rome en 1727 est fondé le Studio Vaticano del Mosaico, encore en activité aujourd’hui. C’est à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle que la micro-mosaïque connaît son âge d’or. En 1820, on comptera à Rome plus de 20 ateliers. L’un des plus illustres ateliers est celui de Giacomo Raffaelli (1753-1836).

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